Histoire de Douzy

• L’em­pe­reur Char­le­magne a séjourné à Douzy notam­ment en 777, 799, 803 et 804. Le pala­tium de Douzy était la rési­dence de chasse de Char­le­magne. Il n’en reste aucun vestige. Deux grands conciles se sont dérou­lés à Douzy en 871 et 873. L’his­toire retient égale­ment 2 batailles : le 13 avril 1588 et le 31 août 1870.
• Au XIXe siècle, certaines produc­tions font la renom­mée de Douzy : la bière, la tôle, et surtout, la chico­rée Nisole. Le village s’ouvre au monde avec l’ar­ri­vée du chemin de fer et l’ins­tal­la­tion du bureau de poste en 1861.
• Douzy est appelé « le pays des Rallonges ». Plusieurs versions nous expliquent pourquoi.

Les femmes de Douzy, disait-on, se chargent de suppléer aux cordes trop courtes, une spécia­lité du village étant le tres­sage des cordes.

Dans les nombreuses fila­tures et tissage du village, les gens de Douzy arri­vaient à vendre 80cm de tissu pour 1 mètre.

La rallonge désigne égale­ment en argot le couteau. Il se peut donc qu’un rémou­leur ou un coute­lier ait fait la répu­ta­tion du bourg.

Enfin la dernière version serait que l’oc­troi pour passer le pont de la Chiers s’ap­pe­lait « la longe ».

• Son aéro­drome situé à l’est du village est bien connu ! Ce fut un des premiers aéro­dromes français ouvert en 1908 par Roger SOMMER, indus­triel de la commune de Mouzon. Douzy parti­cipa alors à la révo­lu­tion aéro­nau­tique.
• À partir de 1945–1946, Marie-Hélène Cardot, ancienne résis­tante et inter­née, élue conseiller géné­ral et conseiller de la Répu­blique, s’ap­plique à moder­ni­ser Douzy. Elle est élue maire de Douzy en 1951 puis en 1958. En 1959 elle sera élue vice-prési­dente du Sénat.
• C’est en juillet 1968 que furent adop­tées les armoi­ries de la ville de Douzy, conçues et propo­sées à Marie-Hélène Cardot par Hubert Collin, ancien direc­teur des archives dépar­te­men­tales des Ardennes.

Sources : « Douzy de Char­le­magne à nos jours » de Gérald Dardart, Editions Ville de Douzy – « Marie-Hélène Cardot Résis­ter et croire » de Gérald Dardart, Editions Ville de Douzy,   En vente en mairie.

• Depuis 2017, un nouveau logo a été créé et s’in­sère à l’en­semble des docu­ments admi­nis­tra­tifs de la commune. Plus moderne, il a voulu inté­grer les arches du blason de la Commu­nauté de communes des Portes du Luxem­bourg et la tour symbo­li­sant la commune de Mairy.
• Trop souvent et en raison de l’en­seigne du Crédit Agri­cole en façade, la mairie, était confon­due avec l’éta­blis­se­ment bancaire. En 2022, Thierry SCHAER, conseiller muni­ci­pal et respon­sable produc­tion chez CMD à Douzy a donc eu l’idée de créer une enseigne en fer forgé repré­sen­tant une Marianne et les symboles aux couleurs de la Répu­blique française. Thierry SCHAER souhai­tait réali­ser une enseigne origi­nale diffé­rente de ce que l’on voit habi­tuel­le­ment. Après avoir trouvé son inspi­ra­tion dans des revues d’art et sur inter­net, la réali­sa­tion a été lancée puis l’as­sem­ble­ment des diffé­rentes parties. L’en­seigne a été ensuite ther­mo­laquée aux couleurs de la Répu­blique avant d’être posée sur la façade de la mairie à l’angle de la rue des Mouchets et de la Place du 11 Novembre.

Douzy est donc fier d’un passé multi­sé­cu­laire riche en nombreux évène­ments.

Depuis le 15 septembre 2015, la Commune de Mairy a rejoint la Commune de Douzy pour former la Commune Nouvelle de Douzy.

On distingue trois parties dans ce petit village, corres­pon­dants à trois points d’eau, chacune dotée respec­ti­ve­ment d’un lavoir public : la creuse ville au nord, la moyenne ville dénom­mée aussi le village au centre et la petite ville au sud.

• Sous l’An­cien Régime et jusqu’à la Révo­lu­tion de 1789, la paroisse de Mairy faisait partie de la de la doyen­neté de Mouzon. Cette paroisse dépen­dait du diocèse de Trèves et était sous l’au­to­rité d’un évêque rési­dant à Longwy.
• Le 15 mars 1789, durant la période révo­lu­tion­naire, la commu­nauté de Mairy se réunit pour mettre au point de cahier de doléances destiné aux Etats-Géné­raux. Comme partout, c’est l’éga­lité devant l’im­pôt qui consti­tue la reven­di­ca­tion primor­diale.
• Le 31 août 1870, les Alle­mands occu­paient Mouzon et le 1er septembre ce fut le tour de Mairy. Des soldats français y furent fait prison­niers. L’oc­cu­pa­tion de Mairy fut suivie d’im­por­tantes réqui­si­tions de toute nature.
• Au cours de l’oc­cu­pa­tion alle­mande 1914–1918, le sort de Mairy fut celui de toutes communes rurales arden­naises : exode, pillages, réqui­si­tions, travail sous contrainte.
• Mairy, commune consa­crée à l’agri­cul­ture, ne comporta jamais d’in­dus­trie. Tout au plus, note-t-on à la fin du 17ème siècle, la présence d’un moulin à vent. Quelques acti­vi­tés diverses se sont perpé­tuées à Mairy : arti­sans ruraux, boulan­ger, débit de bois­sons.

Source :« Revue histo­rique arden­nais, Tome XIX, Année 1984 « SOCIETE D’ETUDES ARDEN­NAISES, Archives dépar­te­men­tales, Char­le­ville-Mézières